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Pittoresque, éclectisme et régionalisme |
Les constructions augeronnes en pan de bois, rurales ou urbaines, ont été une source d'inspiration précoce pour les architectes du littoral. A Trouville, le second chalet Mozin est construit dès 1846
et la maison normande du député Cordier en 1866. A Houlgate, la villa Suzanne est élevée en 1860. L'architecture néo-normande semble donc être la première architecture régionaliste française.
D'abord très proche des modèles locaux, notamment des demeures anciennes de Lisieux,
elle s'en libère peu à peu pour donner naissance à un style autonome, qualifié d'anglo-normand
et largement diffusé en dehors de la Normandie.
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Un épisode encore trop peu connu du courant régionaliste est celui qui a consisté, à partir des années 1930, à habiller d'un faux pan de bois les demeures éclectiques du siècle précédent.
Ce mouvement a été initié par Fernand Moureaux, maire de Trouville depuis 1934, qui souhaitait affirmer le caractère normand de sa commune pour mieux la distinguer des stations voisines et notamment de Deauville. Créateur et fabricant de l'apéritif Suze, Il put grâce à sa fortune personnelle encourager de ses propres deniers la « normandisation » des quais.
Après un siècle de prospérité, la Côte fleurie a été peu à peu délaissée, à la fin de la première moitié du XXè siècle, au bénéfice des plages méridionales, plus ensoleillées. Ce déclin relatif a sauvé de la destruction un patrimoine bâti qui compte parmi les plus complets et les mieux conservés des côtes européennes. Témoignage exceptionnel de l'architecture d'un siècle qui fut, en ce domaine, particulièrement entreprenant, il constitue aujourd'hui le principal atout d'un littoral en plein renouveau. |
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