Plus de vingt ans après sa première découverte du lieu-dit
Le Cotil, Mecki garde le même élan d'enthousiasme
et de poésie pour la raconter : J'ai tout de suite su que cet endroit m'attendait, que je voulais y rester et y peindre. Il évoquait irrésistiblement les paysages de mon enfance ou ceux dont j'avais rêvés. Les prairies, dont l'herbe haute ondulait sous le vent, étaient piquétées de pommiers en fleurs. Dans le ciel, les flocons des nuages s'étiraient en longs festons. Un mot me vint immédiatement à l'esprit : harmonie. Il ne m'a plus quitté.

Le site a conservé sa beauté naturelle. La ferme et les bâtiments agricoles ouvrent leurs volets bleus au flanc ensoleillé du vallon. En état de délabrement avancé lors de leur acquisition, ils ont nécessité de longs et patients travaux effectués par toute la famille pendant les week-ends et les vacances. Il a fallu dix ans d'effort pour que le lieu reprenne vie et que la famille s'y installe pour de bon.

Outre la maison d'habitation, les différents bâtiments ont tous trouvé leur usage. Le plus vaste abrite l'atelier de Mecki, prolongé par une enfilade de petites salles où sont exposées ses réalisations : des meubles chinés et restaurés qu'elle a peints et ornés de guirlandes de fleurs ou d'oiseaux, des objets et des jouets ainsi que de grands tableaux inspirés par le paysage environnant.

Avec un sourire et une gentillesse qui ne la quittent jamais, Mecki n'ouvre pas seulement son atelier. Deux chambres et un gîte décorés et meublés de ses Suvres accueillent des hôtes auxquels elle fait partager son art de vivre et son émerveillement pour ce site exceptionnel.