«Une savante conjugaison de la raison et de l'imagination...»

Aux confins du Pays d'Auge et de la plaine de Caen, sur la vieille route des diligences
de Lisieux à Falaise, Canon, enchâssé sous les voûtes de ses arbres centenaires,
murmure de ses mille sources.

Domaine conservé intact depuis la seconde moitié du XVIIIe, Canon constitue un parfait
témoin du "siècle des lumières".

Balustres du château et statues en marbre de Carrare représentant des personnages
de la Commedia d'El Arte ou de la mythologie, kiosque chinois, temple, ruines néo-classiques, miroir d'eau, longues avenues droites qui mènent à la cour d'honneur,
font du parc un «jardin de transition» où le style français régulier et droit côtoie l'anglais naturel
et sinueux ; Canon a conservé aussi ses «chartreuses», cette rare enfilade de vergers fleuris
et clos de murs.

L'ordonnateur des lieux, l'avocat Jean-Baptiste Elie de Beaumont, intendant des Finances
du Comte d'Artois (le futur Charles X) et grand ami de Voltaire, a marqué de son esprit
et de sa personnalité l'ensemble architectural et paysager du château.
Il créa en 1775 la célèbre fête des Bonnes Gens, qui récompensait les mérites de la Rosière,
de la Bonne Mère de Famille, du Bon Vieillard et du Bon Chef de Famille.