Urbanisation de la côte Fleurie


Le chemin de fer, qui atteint Trouville dès le 1er juillet 1863, améliore considérablement les conditions d'accès depuis Paris. Il va ainsi permettre le rapide essor de l'urbanisation du littoral. On assiste alors à une véritable colonisation des plages de Normandie. Créées à la même époque et dans un même contexte, les stations de la Côte
-fleurie possèdent néanmoins une identité propre. Certaines sont animées et mondaines comme Trouville, Deauville et Cabourg, d'autres calmes et familiales comme Villers et Houlgate.

Les groupes sociaux s'y rassemblent selon leurs affinités politiques légitimistes à Villers, orléanistes à Trouville, bonapartistes à Deauville et républicains à Houlgate ou à Cabourg. De même, la diversité des sites occupés a suscité l'émergence de formes urbaines variées. Dans les zones de falaises comme à Villers ou à Houlgate, on a surtout privilégié la recherche des effets pittoresques. L'étagement des constructions sur les coteaux a permis de multiplier les points de vue sur la mer ou sur la campagne. Les zones plates, en revanche, ont favorisé le développement d'un urbanisme élaboré organisé par les relations entre les équipements structurants que sont les casinos, les établissements de bains et les grands hôtels. Le plan de Cabourg est remarquable par son éventail d'avenues rayonnantes convergeant vers la mer.