Hélène Couvert : Si le public adore Hélène Couvert, c’est parce qu’elle est sur scène comme dans la vie : rayonnante, intense, adepte d’une liberté que seule autorise une parfaite maîtrise de l’instrument et des oeuvres. Sa joie de jouer, son approche jubilatoire du concert et son émerveillement toujours neuf face à la musique sont autant de bonheurs qu’elle sait faire partager à ceux qui l’écoutent. Jamais elle ne laisse son public sur le pas de la porte.
Née dans une famille dont le quotidien est nourri et rythmé par la musique, c’est tout naturellement qu’Hélène Couvert entre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de Dominique Merlet.
La suite se joue sur les rives du lac de Côme, à la fondation Theo Lieven où elle séjourne durant un an, recevant tout comme une poignée de jeunes gens triés sur le volet, les conseils de Dimitri Bashkirov, Andreas Staier, Alicia de Larrocha et surtout Leon Fleisher qui, enthousiasmé par son interprétation de d'une sonate de Haydn, lui a permis d’être choisie pour cette retraite italienne.
Restée très proche de ce pianiste qu’elle vénère, Hélène Couvert vient un jour lui soumettre quelques sonates de Haydn qu’elle projette d’enregistrer. Le disque, son premier en solo, sort en 2002 chez Zigzagterritoires. Une nouvelle fois, Haydn porte chance à la jeune pianiste : la critique, dithyrambique, est à la hauteur de sa version aussi originale qu’accomplie. Suivra peu après un disque Beethoven tout aussi exaltant.
En musique de chambre, elle a réalisé avec le même bonheur plusieurs disques pour Lyrinx, Naïve et Zigzag-territoires avec la flûtiste Juliette Hurel et le violoncelliste Henri Demarquette. Mais c’est aussi et surtout sur scène que se construit la carrière de cette jeune femme ouverte aux autres et chaleureuse. Elle accomplit donc le parcours obligé des grands festivals (La Roque d’Anthéron, Piano en Valois, Festival de Radio France et de Montpellier, Piano aux Jacobins, Serres d’Auteuil), part en tournée aux Pays-Bas, en Espagne, à Hong-Kong, en Lituanie, en Pologne et se produit en France avec entre autres l’Orchestre philharmonique de Radio-France sous la direction de Paul McCreesh, l’Orchestre d’Auvergne sous la direction d’Arie Van Beek, l’Orchestre Perpignan-Méditerranée. En solo, en musique de chambre ou avec orchestre, Hélène Couvert ne joue que ce qu’elle aime vraiment, préférant laisser de côté ou pour plus tard les oeuvres dans lesquelles elle pense ne rien avoir de nouveau à apporter. Son disque consacré à Janacek chaleureusement salué par la presse est paru à l’automne 2008 chez Zigzag-territoires. “Un texte qu’elle respire comme on hume l’air de la forêt” (Diapason/novembre 2008).
Julie Depardieu : Fille de Gérard et Elisabeth Depardieu, sœur de Guillaume Depardieu.
Issue d'une illustre famille de comédiens, Julie Depardieu suit des études de philosophie, puis multiplie les stages dans le milieu du cinéma, sans toutefois se destiner à la carrière d'actrice. On la découvre sur grand écran, aux côtés de son père, dans Le Colonel Chabert en 1994. Elle tourne ensuite dans plusieurs téléfilms de Josée Dayan. Danièle Dubroux offre à la comédienne son premier grand rôle dans L'Examen de minuit en 1998. Son naturel et sa fantaisie font merveille dans l'univers loufoque de la réalisatrice, qui la dirigera de nouveau dans Eros thérapie en 2004.
A l'image de son frère Guillaume, Julie Depardieu devient, au fil de ses apparitions chez Assayas (Les Destinées sentimentales), Laetitia Masson ou Cédric Klapisch, une figure familière et attachante du jeune cinéma français. L'année 2004 marque un tournant dans sa carrière, avec deux films qui lui permettent de révéler l'étendue de son répertoire. Epouse excédée du "clo-clone" Poelvoorde dans Podium, succès populaire de Yann Moix qui exploite son talent comique, elle crée la surprise aux César en décrochant à la fois le Prix du Meilleur espoir et celui du Meilleur second rôle féminin, pour sa vibrante composition d'amoureuse transie dans La Petite Lili de Claude Miller.
Devenue une des comédiennes les plus en vue de sa génération, Julie Depardieu est bientôt sollicitée par André Techiné dans ses Témoins. Cette fausse dilettante tourne néanmoins surtout avec de jeunes metteurs en scène. Elle passe, au cours de la seule année 2006, du drame familial (Le Passager) à la comédie romantique (Essaye-moi, Toi et moi) et au polar social (Sauf le respect que je vous dois), sans oublier la chanson, en reprenant "Born to be alive" pour la BO du film Poltergay, où elle joue aux côtés du très en vogue Clovis Cornillac.
L'année suivante, son programme est tout aussi chargé. Elle apparaît dans le blockbuster américain Rush Hour 3 et fait partie du casting impressionnant des Femmes de l'ombreaux côtés de Sophie Marceau, Marie Gillain, Déborah François et Maya Sansa. La comédienne joue également son propre rôle dans le troisième long-métrage de Maïwenn Le Besco, le très encensé Le Bal des actrices.
En 2009, elle donne la réplique à l'illustre Charlotte Rampling dans La Femme invisible puis enchaîne les petites productions indépendantes avec Libre échange ou encore Je suis un no man's land, film sur le tournage duquel elle rencontre son compagnon Philippe Katerine. Bien que discrète, l'actrice apparait très présente au cinéma entre 2010 et 2011, puisqu'on peut la voir dans Pièce montée, Le Mariage à trois, et L'Art d'aimer, comédie sentimentale d'Emmanuel Mouret.
L'année suivante, Julie Depardieu laisse de côté les thématiques de la romance et du mariage en donnant la réplique à Jérémie Renier dans Possessions, film adapté d'un tragique fait divers, l'affaire Flactif. Elle y incarne la femme de l'acteur, aspirée malgré elle dans une spirale vengeresse qui va mener son couple à commettre l'irréparable.
Juliette Hurel : Premier Prix de flûte au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, lauréate de nombreux concours internationaux, nommée en 2004 dans la catégorie « Révélation soliste instrumental de l’année » aux Victoires de la Musique Classique, Juliette Hurel est considérée comme l’une des flûtistes incontournables de la scène musicale internationale.
Sollicitée à travers le monde, elle se produit en musique de chambre à la Cité de la Musique, au Théâtre des Champs-Elysées de Paris, au Grand Théâtre de Provence, au Wigmore Hall de Londres, au Concertgebouw d’Amsterdam… avec Martha Argerich, Youri Bashmet, Gidon Kremer, Truls Mork, Jean-Guihen Queyras, Scharoun Ensemble Berlin…
Invitée par d’importants festivals : Festival International de la Roque d’Anthéron, « La Folle Journée » à Nantes, Tokyo, Bilbao, Festival International de Colmar, Holland Festival, Cartagena Music Festival…elle se produit en soliste avec les principaux orchestres français mais aussi avec le Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra, l’Orquesta Sinfónica de Colombia, l’Orchestre Metropolitain de Montréal, le BBC Orchestra of Wales, le Hong-Kong Sinfonietta. En 2016, Juliette Hurel crée la Première mondiale du concerto pour flûte « Love songs » de Bruno Mantovani avec l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam sous la direction de Yannick Nézet-Séguin et sa création française avec l’Orchestre National de Lyon sous la direction de Leonard Slatkin.
Sa discographie est riche : plusieurs albums en compagnie entre autres de la pianiste Hélène Couvert: Martinu/Prokoviev chez Lyrinx, Musique française pour flûte du XXème siècle chez Naïve-Valois, Sonates de Haydn chez Zig-Zag Territoires, les Concertos pour flûte de C.P.E. Bach avec l’Orchestre d’Auvergne sous la direction d’Arie Van Beek. Sont parus également: ‘’Impressions françaises’’ récompensé par un ‘’RTL d’Or’’ chez ZZT, « à l’Aube au Romantisme » chez Naïve. Parus en 2015, les Quatuors pour flûte de Mozart avec le Quatuor Voce chez Alpha Classics ont été distingués et très chaleureusement accueillis par la presse française et étrangère. Est paru en avril 2018 un nouveau disque consacré à JSBACH:"Inspiration", toujours chez Alpha Classics.
Depuis 1998, Juliette Hurel occupe le poste de flûte solo de l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam dirigé par Valery Gergiev puis par Yannick Nézet-Séguin. Lahav Shani en est le nouveau chef depuis la saison 2018/2019.
Juliette Hurel enseigne au Conservatoire de Rotterdam (Codarts) depuis 2010.