“Du bon vin, de la salade de hareng, une belle fille entre les bras et, au réveil, des trompettes, des bugles et des tambours d’argent”. (Loyset Compère - 1445-1518)
Boire, festoyer, reboire, chasser, boire encore, séduire - voire même se vautrer allégrement dans la luxure - étaient des plaisirs à l’honneur chez les seigneurs de la Renaissance. Pour autant, les gens de cour ne dédaignaient pas les plaisirs plus intellectuels tels que la musique, la danse, la comédie et la poésie.
Les cinq joyeux compères de l’Ensemble Clément Janequin - appartenant tous à l’ordre de saint Babouin - nous convient à un banquet franco-flamand en forme de palindrome, mêlant les plaisirs des sens à ceux de l’esprit, enrobé de musique et relevé d’une pointe de spiritualité que ne renierait pas un gentilhomme du XVIe siècle.
Qu’elles soient fillettes, brunelettes ou joliettes, qu’elles aient le tétin beau ou laid, qu’elles soient aimées courtoisement ou vénalement, les dames du temps jadis nous procurent toujours bien du plaisir... Soyez toutefois avertis, bonnes gens, que certaines chansons ne sont faites ni pour les grenouilles de bénitier ni pour les enfançons aux chastes oreilles !